Home News Homepage Henri Saint - Yves, da cameriere a vincitore di John Hayes e Dorando Pietri
Message
  • EU e-Privacy Directive

    This website uses cookies to manage authentication, navigation, and other functions. By using our website, you agree that we can place these types of cookies on your device.

    View e-Privacy Directive Documents

Henri Saint - Yves, da cameriere a vincitore di John Hayes e Dorando Pietri PDF Print E-mail

Nell'ultimo «Edito» (scritto di apertura, per chiarire) del recente numero 100 della «Newsletter» degli storici e statistici francesi (che abbiamo presentato in questo nostro spazio giorni fa) l'amico Luc Vollard ci racconta la bella storia di un giovanotto francese sconosciuto al mondo della corsa in quale ascende alla notorietà grazie ad una corsa di garçons de café, di camerieri. Al principio del secolo scorso erano abbastanza frequenti queste corse: ci sono immagini di quei tempi che ci mostrano i giovanotti che corrono reggendo con una mano un vassoio con una bottiglia di acqua. C'erano anche le corse per le sartine che dovevano portare dei contenitori nei quali mettevano i vestiti che dovevano essere consegnati a domicilio. Tutte «specialità» che caldamente suggeriamo  a chi si sta arrovellando il cervello per trovare nuove forme di atletica, magari cancellando il salto triplo o il lancio del martello, o i diecimila metri troppi lunghi. Vedi la ridicola decisione di ridurre la distanza della marcia ai Giochi Olimpici. Naturalmente con la Federazione genuflessa.

La storia di Henri Saint-Yves incrocia anche quelle del campione olimpico di maratona di Londra 1908, l'americano John Hayes, e di Dorando Pietri, il corridore che vinse ma perse la vittoria in quella gara, come titolò il «Corriere della Sera». Testo in francese, ma leggibilissimo anche da chi non ha mai coltivato la lingua di Victor Hugo. Merci a Luc Vollard.

C'EST ARRIVÉ EN FÉVRIER ... 1909

 

Né le 17 janvier 1888 à Mont-Saint-Aignan, Henri Saint-Yves est probablement un cas unique dans l’histoire de l’athlétisme français. Complètement inconnu fin 1908, il va faire la une de la presse spécialisée dès les premiers jours de 1909 et se révéler être un coureur de longues distances de classe mondiale.
Tout commence dans l’anonymat d’une course de garçons de café à Londres le 6 septembre 1908. Saint-Yves l’emporte sur 3 miles puis quelques jours plus tard sur 7 miles et à nouveau en octobre. Saint-Yves veut alors participer au marathon de Londres mais son engagement n’est pas accepté. Le directeur de l’Evening News, mister Dick, croit cependant en lui, et le 21 décembre il le chronomètre lors d’une tentative en solo sur le parcours Windsor - Londres en 2 h 31’23’’. Ce temps est extraordinaire et lui ouvre la liste des engagés du marathon d’Edimbourg. Le 01 janvier 1909, Saint-Yves s’impose en 2 h 44’ sur 26 miles soit 41 km 834 devançant Patrick White de deux minutes, White déjà deuxième à Londres deux mois auparavant.
Saint-Yves porte déjà les couleurs du Cercle des Sports de France par l’entremise d’Emile Anthoine et c’est dans les rangs des professionnels qu’il va donc enchainer les courses. Le 20 janvier il rentre en France et après un crochet à Rouen le 23 pour une démonstration sur près de 6 km, c’est le 10 février à Colombes qu’il montre l’étendu de son talent. Malgré le vent, la pluie et même la grêle, il va parcourir 32 km 101 en deux heures, poussant jusqu’aux 21 miles, pour échouer à 2 secondes 4/5 du record du monde pro.
Quatre jours plus tard, il est au départ du cross international organisé conjointement par l’Auto et la FSAPF dans le parc de Saint-Cloud où se pressent 50 000 spectateurs. La distance est un peu courte pour que s’exprime véritablement ses qualités et il termine douzième de l’épreuve remportée par Louis Bouchard. A peine le temps de souffler et Saint-Yves revient à Colombes le 19, à nouveau pour deux heures de courses et 33 km 048 parcourus. La presse s’emballe car il s’agit d’un record du monde pro et la revanche avec Bouchard est d’ores et déjà programmée pour le 28 au stade de Buffalo et son anneau de 250 mètres. La distance du marathon est retenue mais ce sera donc sur piste avec seulement cinq athlètes. Bouchard, Saint-Yves, Dugourd, Doyen et Prévot qui va justement rater le départ. Les athlètes ont déjà couvert dix tours lorsqu’il s’élance. 1500 spectateurs se sont blottis dans les tribunes et il a fallu dégager la piste recouverte par 8 cm de neige.
Bouchard domine le début de course et prend rapidement un demi-tour d’avance tandis que l’on sable régulièrement la piste pour la rendre praticable. Motivé par la prime offerte à l’athlète en tête au terme de la première heure de course, Bouchard réalise 16 km 833 et Saint-Yves se maintient à 125 mètres puis refait son retard. Au 31ème kilomètre, la jonction est faite, Bouchard résiste un moment puis est définitivement lâché et aura toutes les peines du monde à finir, se mettant à marcher à plusieurs reprises tandis que la neige est revenue. Saint-Yves va alors le passer à plusieurs reprises et boucler ce marathon en 2h55’20’’4/5, Bouchard terminant à plus de quatre minutes, tandis que Prévot est à treize tours.
C’est aux Etat-Unis que la carrière de Saint-Yves va se poursuivre, où l’attendent de grandes courses. Il s’y couvrira de gloire en gagnant à New-York en avril et mai et à Seattle en octobre, dominant notamment Hayes et Pietri, les héros du marathon des Jeux de Londres de 1908.

La fotografia, riprodotta dalla famosa rivista sportiva francese «La Vie au Grand Air»,  mostra Saint-Yves in seconda posizione dietro a Bouchard e davanti a Doyen