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Viaggio al di là delle Alpi e a ritroso nel tempo: stavolta siamo nel 1910 Print

Rieccoci al consueto appuntamento con le belle ricostruzioni storiche dei nostri amici della CDH della Federazione francese, quella che per molto tempo si è chiamata «La Lettre», e che a noi piace ricordare così. Sul numero nuovo, inviatoci da Gilbert Rosillo, fa spicco, come sempre, il cammeo storico scritto da Luc Vollard. Un mese fa si era occupato di quell' Henri Saint-Yves che fu avversario in varie occasioni di Dorando Pietri e degli altri grandi maratoneti del 1908 - 1909, come poi ci ha narrato Augusto Frasca. Stavolta Luc si allontana di poco da quel periodo - siamo al 1910 - per parlarci di un altro grande e longevo (gareggiò fino a 38 anni) corridore transalpino: il parigino Luis Bouchard, nato nel 10º Arrondissement, che ha sempre avuto come punti di riferimento la Gare du Nord e la Gare de l'Est, le due più importanti stazioni parigine, e oggi quartiere meta di gourmet per i suoi mercati, i suoi bar e ristoranti. Questo podista di taglia piccola (solo 1 metro e 61 centimetri) fu gran protagonista anche nel cross. Era nato il 19 gennaio1884 ed è morto il 14 novembre 1963. Adesso vi lasciamo alla storia che ci racconta Luc. 

Aggiungiamo solo una annotazione che riguarda la pubblicazione del bolletino mensile francese sul nostro sito, in un nuovo formato. Da stavolta riprodurremo sulla copertina il testo storico accompagnato dalla fotografia. Il lavoro dei componenti della CDH è vario, soprattutto per la messa a punto di materiali statistici e di aggiornamento di campionati e competizioni. Per questi rimandiamo coloro che hanno interesse a consultarli a collegarsi dirattamente con il sito francese. Questo è l'indirizzo, che comunque dovrebbe essere ben noto ai nostri lettori: https://cdm.athle.com/. Desideriamo ricordare che ormai da qualche anno il nostro indirizzo è stabilmente presente sul bollettino degli amici francesi, che ringraziamo.

 

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Dans sa rivalité avec les pros de la FSAPF, l’USFSA n’avait à craindre que les coureurs de fond. Les Siret, Saint-Yves, Orphée, Vermeulen ou Bouchard étaient effectivement de grands coureurs et seuls les deux derniers affrontèrent les Unionistes. Pour Vermeulen, ce fut en fin de carrière mais pour Lucien, dit Louis, Bouchard, cela se passa en deux temps.
Né en 1884, il débuta au SA Montrouge, coéquipier de Gaston Ragueneau dès 1902, et il fut notamment champion de France du 10000 m en 1905, quadruple recordman de France de la distance, deux fois deuxième du National en 1905 et 1906 et vainqueur par équipe en 1903 et 1904. Mais en 1907, il choisit de passer du côté de la FSAPF pour monnayer son talent. Il joua à nouveau les premiers rôles et c’est ainsi qu’il se retrouva parmi les favoris du cross international, conjointement organisé par sa fédération et le journal l’Auto le 03 avril 1910. Il s’agissait de la sixième édition et en 1905, Bouchard avait pris la quatrième place. Après quatre organisations avec l’USFSA, l’épreuve passa dans le giron de la FSAPF et, dès 1909, l’épreuve fut considérée par la presse en tant que championnat d’Europe professionnel. Bouchard l’emportant.
C’est par une belle journée printanière et devant une foule de 20 000 personnes qu’il remit son titre en jeu dans le bois de Saint-Cloud. Deux semaines plus tôt, il s’était rendu à Islington pour disputer dans l’Agricultural Hall un marathon sur une piste de 176 yards, gagnant en 2 h 36’18’’ et laissant son rival Aldridge à plus de 13 minutes ! Cela ne l’empêcha pas de prendre la tête du cross rapidement après le premier passage dans le redoutable raidillon de la Cascade et de laisser Neveu à 30 mètres, puis 100 et même 300 après la descente des lacets de Sèvres. Il restait deux boucles à parcourir et Neveu vit revenir Millot, qui le passa et se lanca à la poursuite de Bouchard.
Petit à petit, Millot, remarquablement frais, se rapprocha, tandis que Bouchard payait ses efforts du début de course et probablement de son marathon récent. La jonction eut lieu à quelques hectomètres de l’arrivée après 16 kilomètres d’effort. Le sprint fut lancé et au milieu des spectateurs enthousiastes, Bouchard, dans un ultime effort, laissa Millot à quinze mètres et l’emporta. Neveu termina troisième à près de 1’45’’ du vainqueur et avec treize secondes d’avance sur Aldridge.
Bouchard l’emportera encore en 1911 et terminera troisième en 1912. Etonnamment une scoliose le dispensera du front durant la Grande Guerre et à l’issue de celle-ci, il reprendra sa carrière sous les couleurs de l’Union, terminant au pied du podium du National en 1919 et 1921, vice champion de France du 5000 m derrière Joseph Guillemot en 1919 et devant Lucien Duquesne. Ces performances lui permettront d’être enfin sélectionné en équipe de France à quatre reprises, terminant en beauté en 1922, avec le cross de Nations à Glasgow et un 5000 m lors de Belgique-France à plus de 38 ans. Mais on le reverra encore dans l’équipe du SA Montrouge jusqu’en 1924, là où tout avait commencé au tout début du siècle.

(Crédit photo : La Vie au Grand Air)