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Henri Auguste Arnaud, neppure i gas tossici respirati in guerra lo fermarono PDF Stampa E-mail

Oggi lezione di lingua francese. Abbiamo recuperato un articolo di Luc Vollard, presidente della Commissione Documentazione e Storia (CDH) della Federazione francese. Ha richiamato la nostra attenzione la storia personale di un corridore, un mezzofondista dei primi anni del secolo scorso: il parigino Henri Auguste Arnaud.  Una storia tribolata, sia quella umana, sia quella sportiva. Ma sorretta da una forza d’animo che gli fece superare ogni genere di avversità, sia in pista sia nelle trincee della Grande Guerra. Tutto questo ci racconta l’amico Luc nella sua breve storia.

Per parte nostra aggiungiamo solamente alcune notarelle storico-statistiche. Arnaud, ce lo ricorda Luc, prese parte ai Giochi Olimpici di Stoccolma 1912, dove corse i 1500 metri. Prendendo come riferimento la ricostruzione dei risultati olimpici compilata dal tedesco Ekkehart zur Megede, uno dei più attendibili, anche se non il solo, Arnaud corse – 9 luglio – la terza batteria e chiuse al secondo posto dietro allo statunitense Abel Kiviat, un ebreo di New York, che deteneva il primato del mondo: i tempi 4’04”4 e 4’05”4. Il giorno dopo, in finale, secondo zur Megede, Arnaud chiuse all’ottavo posto in 4’02”2, esattamente a pari con lo statunitense Melvin Sheppard, comunque i tempi, dal settimo in poi sono stimati. Sheppard, grande mezzofondista, due giorni prima era stato ancora secondo sugli 800, dopo il titolo olimpico conquistato a Londra nel 1908 davanti al nostro Emilio Lunghi. Tutto questo mentre cronometristi e giudici erano alle prese con la difficile lettura dell’arrivo: primo, seppur di poco, l’inglese Arnold Jackson, ma chi era il secondo? Abel Kiviat o l’altro statunitense Norman Taber? Per la prima volta si dovette usare una finish camera, una specie di photofinish ante litteram, per dipanare il rebus, risolto a favore di Kiviat. Il quale, nel 1984, all’età di 91 anni, corse il suo chilometro con la torcia olimpica per le strade di New York. Ultima curiosità: a quella finale olimpica dei 1500 metri nella capitale svedese parteciparono ben sette atleti statunitensi!

Henri Arnaud morì all’età di 65 anni, nel 1956, a Pleubian, nel Dipartimento della Côtes-d’Armor, famosa per la bellezza delle sue lunghe spiagge.

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1912 : les Jeux Olympiques de Stockholm vont être le sommet de la saison et les commentaires vont bon train en particulier sur Jean Bouin qui vient de remporter un deuxième Cross des Nations d’affilée. Mais si Bouin est l’homme du fond, la France a aussi dans son rang un redoutable coureur de demi-fond en la personne d’Henri Auguste Arnaud.

Né en 1891 à Paris, Arnaud est encore un jeune athlète mais il a déjà remporté le 1500 m aux championnats de France en 1911, améliorant à deux reprises le record de France à 20 ans. Il est clair qu’il veut enchaîner en 1912 sur sa lancée et dès le 9 mai, il se montre à son avantage lors du challenge du Mille qui se dispute sur la distance … du mile ! A Colombes, il s’impose en 4’26’’’2/5, battant le record de France d’Henri Deloge. Les chronométreurs officiels ne sont pas en nombre suffisant et le record n’est pas homologué, pas plus que celui du 1500 m qui aurait pu tomber au passage.
Le 23 juin, c’est à la Croix-Catelan, lors des Grand Prix du Racing qu’Arnaud tente sa chance sur une autre distance ; le 1000 m. La course sert de support à un challenge interclubs sur la base de deux coureurs par club. Faute d’équipier, Arnaud court à titre individuel mais doit tout de même affronter Jacques Keyser. Il va appliquer sa tactique à l’époque particulière qui consiste à imprimer dès le départ un train soutenu, sans phase d’observation. A ce rythme Keyser est vite étouffé et abandonne tandis qu’Arnaud poursuit son effort et va laisser Liévin à 30 mètres. C’est une nouvelle victoire en 2’34’’0, annoncé parfois à tort comme record du monde, l’Italien Emilio Lunghi ayant couru la distance en 2’31’’0 dès 1908. Pour le record de France de Deloge en 2’36’’2/5, encore lui, cela semble bon, mais l’USFSA ne l’homologue pas plus que celui du mile en mai.
Après avoir fait d’honnêtes Jeux sur le 1500 m (septième de la finale … ou huitième voire neuvième selon les sources, et un chrono très probablement inférieur à son record de France), il atteindra enfin son but le 22 septembre, sous la pluie du stade de la Porte d’Auteuil en 2’33’’0.

Incorporé le 09 octobre 1912, il sera mobilisé pour la guerre dès le 02 août 1914, intoxiqué par gaz au Fort de Vaux le 05 avril 1916 et blessé à Avocourt le 23 juillet 1916 suite à l’explosion d’une torpille aérienne. En 1917, il revient sur la piste et bat avec le 2000 m le seul record de France homologué durant les hostilités. Son livret militaire mentionne une nouvelle blessure en 1918, le 23 janvier, lors d’une chute d’avion en service commandé à Avord, qui lui vaudra une invalidité inférieure à 10 % pour céphalée et vertiges ! Il revient à nouveau en 1919 pour faire la démonstration de son sens de l’allure en battant le record du 800 m … de Deloge en 1’56’’0 le 11 mai à Colombes … record non homologué faute de jury suffisant. Qu’à cela ne tienne, le 28 mai, toujours à Colombes aux championnats de France militaire, il renouvèle la démonstration en 1’55’’4/5, expliquant avoir été contraint de pousser à cause du vent contraire dans la ligne opposée ! En juillet, au stade Pershing, il prendra la deuxième place du 1500 m.

(Crédit photo : La Vie au Grand Air – Henri Arnaud lors du mile du 09 mai à Colombes)